Synthèse Les Médias Sociaux dans le secteur de l’humanitaire

 

        I.            Description du milieu

J’ai choisi de parler de l’utilisation des médias sociaux dans le secteur de l’aide humanitaire, secteur dans lequel je souhaiterai travailler dans le futur.

Dans ce secteur, le principal moyen de communication est le site internet, sur lequel, on peut retrouver des informations du type, les actions en cours, les projets réalisés les années précédentes, des vidéos des humanitaires déployés sur le terrain et des quantités de rapport techniques, détaillant  les résultats obtenus au cours de telle ou telle mission.

Le blogue communautaire est également populaire, un groupe de personne se réunit en comité spécialisé sur tel domaine (par exemple l’éducation dans les zones de conflits) et créé un blogue, sorte de  plateforme d’échange des meilleurs pratiques, sous WordPress, d’autres beaucoup plus rarement, vont créer un wiki professionnel.

Facebook est utilisé par la plupart des organisations comme vitrine de leurs activités.

La part de la communication informelle reste essentielle dans ce secteur, rare sont au cours d’une mission, les informations qui sont rendues officielles, à part pour un appel de dons ou pour une campagne de sensibilisation. La majorité reste officieuse, réservée au groupe d’intervention pendant toutes la durée de la mission.

Entre les différentes agences intervenant dans un même secteur, la communication se fait lors de réunions informelles, ou chaque intervenant expose à tour de rôle, ses attentes et les problèmes rencontrés. Un compte rendu de ces réunions et ensuite diffusées par email, aux membres de ces réunions.

Depuis la catastrophe d’Haïti en 2010, les humanitaires ont pris conscience de l’importance de formaliser les pratiques et de créer des outils de partage des leçons apprises (« lessons learned ») et des meilleurs pratiques afin de pouvoir fournir une réponse plus adaptées aux victimes et également d’éviter de refaire continuellement les mêmes erreurs.

Le secteur de l’humanitaire est dépendant des médias de communications (email, presse, radio…) pour assurer leurs subsistances, les actions qu’ils font sur le terrain ont besoins d’être reportées, documentées, photographiées. Les donateurs ne se déplacent pas sur le terrain mais ils demandent, tous, à être régulièrement informés sur les actions qu’ils financent. Les médias sociaux se sont donc assez naturellement intégrer dans ce processus de promotion des actions, car les donateurs, eux, issus de pays riches sont très friands de ce genre de technologies.

On peut avoir de parfait exemple de cela en se rendant sur les sites internet de l’Unicef ou de la Croix rouge, ils permettent à leurs donateurs potentiels de les suivre sur Facebook, twitter, Youtube, on peut se syndiquer a du contenu vidéo, radio ou à leurs réseaux de news. Les donateurs installés à Genève, New-York ou Paris sont mieux informés sur ce qui est entrepris sur le terrain que les bénéficiaires.

Il est vrai que dans le milieu de l’aide humanitaire, certaines organisations, telles que La croix rouge, le programme d’alimentation mondiale, le haut comité aux réfugiés,  communiquent et se servent énormément des médias sociaux et depuis longtemps mais ce n’est pas la tendance dominante.  Beaucoup d’autres agences, ne savent pas qu’elles sont les intérêts pour elles d’utiliser ce type de médias, elles ne sont pas contre leurs utilisations mais sont dubitatives quant à leurs réelles efficacités. Ce genre de média doit faire l’objet d’un plan stratégique, dans le but de répondre aux mieux aux attentes de l’organisation qui s’en sert. Ce plan doit prendre en considération les enjeux de l’organisation ainsi que le contexte dans lequel elle opère.

      II.            Les tendances observées en 2012, concernant l’utilisation des médias sociaux :

Une majorité des humanitaires, travaillant sur le terrain, perçoivent  Twitter et Facebook comme  étant futile et sans utilité directe pour les communautés dans lesquelles ils travaillent ainsi qu’hors de la portée des plus pauvres.

Une étude récente publiée par le Programme d’Harvard sur la politique humanitaire et la recherche en matière de conflits dans le secteur de la protection, présente les utilisations les plus fréquentes des médias sociaux parmi les humanitaires :

–     Echanger de l’information avec leurs pairs (réseautage)

–     Effectuer de la recherche

–     Promouvoir leurs organisations, notamment auprès des donateurs

–     Sensibiliser, attirer l’attention sur des causes qui leurs tiennent particulièrement à cœur, par

exemple la vidéo «  Kony 2012 » en Uganda.

Cette vidéo a démontré si cela était encore nécessaire, le pouvoir des médias sociaux dans la mobilisation humanitaire. Créé en mars 2012, la vidéo a été vue par des millions de d’internautes, en l’espace de quelques jours. Beaucoup d’analystes ont critiqués cette vidéo, la traitant de démagogique et déclarant qu’elle mettait en danger la population puisqu’elle est en partie à l’origine d’une intervention militaire américaine. Ce débat sur les problèmes politico-diplomatique crées par les  médias sociaux n’enlèvent rien au fait que ce type de media est en train de devenir incontournable dans la gestion de l’urgence.

Les médias sociaux sont également utilisés comme :

–        Un lieu de parole et d’activisme : Ils représentent les nouveaux forums de convergence sociale et d’activisme communautaire. Les “citizen journalism” se servent de ces plateformes pour participer activement dans la crise de leurs pays. Ils s’en servent pour diffuser des photos/ vidéos, pour lancer des appels à manifester, pour informer les gens des dérives en cours dans le pays…Des statistiques récentes indiquent que le nombre d’utilisateur de Facebook en Somalie a augmenté de 131% pendant les 6 mois ou le pays a été le plus touché par la famine.

–        Les sites de microblogging, tel que Twitter est particulièrement utilisé pour créer le buzz et pour attirer rapidement l’attention publique sur un sujet ou évènement particulier.

–        Facebook est plus approprié pour un engagement sur le long terme en faveur d’une cause ou d’une organisation humanitaire. Facebook est souvent utilisé comme plateforme de soutien et de dons. Par exemple, en 2011, médecins sans frontières a mis en ligne sur leur page Facebook et leur compte twitter, un formulaire de dons, pendant 24h, la somme collectée fut si importante qu’elle a permis de lutter activement contre la malnutrition des enfants, tout au long de l’année.

–        Le compte You tube est souvent utiliser comme outils de partage de bonnes pratiques, les humanitaires partagent leurs expériences de terrain sous forme de films courts qu’ils mettent ensuite en ligne sur la page You tube de leur organisation, allez voir pour exemple la page You tube de l’UNICEF (http://www.youtube.com/user/unicef)

–        Le site Google MAPS est extrêmement utilisé par les ONG, comme fond cartographique de leurs rapports mais également comme outils de création cartographique pour géolocaliser des points d’eaux, des latrines, des écoles…

    III.            Les forces ou les volontés sous-jacentes à ces tendances :

Les majorités des agences d’aide humanitaire (ONG) sont de petites structures, avec de petits budgets, qui ne vivent que sur les dons des agences onusiennes ou les agences gouvernementales d’aide au développement telles que CIDA au Canada, USAID aux Etats-Unis et ECHO en Europe. Elles voient dans les médias sociaux, une plateforme d’échange et un outil de communication qui leurs permettent gratuitement de se faire connaitre et de promouvoir leurs actions. Les campagnes de lever des fonds, qu’elles réalisent sur Facebook font aujourd’hui partie prenante de leurs moyens de subsistances. En 2011, pour répondre à une urgence humanitaire, une ONG kenyane, Kenyans for Kenya, a lancé sur twitter une campagne de demande de fonds qui lui a permis de récolter 8 million de dollars, provenant de donateurs privés, via des téléphones mobiles.

L’aspect viral des médias sociaux, l’information sur le net se propageant a une vitesse incroyable, est très utilisé par les acteurs de l’humanitaire pour informer le plus rapidement possible le plus grand nombre d’individus à risque. Toute la lourdeur administrative, la série d’intermédiaire par laquelle il faut passer avant de voir son information diffusée est balayé par un tweet, en l’espace d’une seconde, ce qui en cas d’extrême urgence peut sauver beaucoup de vie. En 2010, un simple de tweet d’une présentatrice de TV américaine a permis à des chirurgiens  d’avoir l’autorisation d’atterrir en Haïti pour porter secours aux victimes. Ces mêmes médecins avaient essayé en vain de contacter, l’armée de l’air américaine, alors en charge des autorisations d’atterrir sur l’ile d’Haïti, autorisation qu’ils n’avaient pas réussi à avoir malgré le caractère d’extrême urgence de leurs requêtes. Le moyen de pression sur les gouvernements que représente les médias sociaux, va c’est certain aller en se développant dans le secteur de l’humanitaire, ou il y a beaucoup d’intermédiaires et ou souvent on n’a pas le temps d’attendre qu’ils aient tous donné leur aval avant de pouvoir agir.

Ce mode de communication, très peu onéreuse, très facile à installer permet aux agences, d’échanger de l’information,  de partager des expertises avec les différentes agences en régions et les partenaires locaux qu’elles ont à travers le monde. Alors bien sûr la question de la confidentialité et de la sécurité des personnes se posent, dans ce genre d’outils de communication ouvert ou les données sont réutilisées par leurs propriétaires (facebook réutilise nos données à des fins commerciales), il faut être vigilant et les utiliser à bons escient. L’UNICEF dans une étude récente s’est rendue compte que son rapport annuel d’activité était beaucoup plus consulté sur son compte Facebook que sur son site internet. Les gens amis de sa page Facebook sont des lecteurs beaucoup plus assidus que ceux qui sont simplement abonnés via Google Reader, au Fil RSS des nouveautés publiées sur le site. La page Facebook personnalise une organisation, rend le contact moins formel, plus humain que sur le site internet. Les employés eux-mêmes, de ces organisations reconnaissent aller régulièrement sur Facebook et twitter pour s’informer des nouvelles et pour télécharger les rapports techniques, ou tous autres documents, au détriment du site internet.

   IV.            Le futur 

1.   Ce que j’entrevois d’ici 1 à 5 ans :

Dans l’humanitaire tout est plus lent que dans n’importe quel autre secteur. Ce secteur est présent dans des pays qui sont technologiquement très en retard et ou les dirigeants sont très méfiants de ce genre de média et imposent un control très stricte. A l’image du Tchad, ou sur les 11 millions d’habitant seulement 160 000[1] ont accès à internet soit à peine un peu plus de 1%.

Il est difficile dans ces conditions de pouvoir imaginer qu’elles seront les évolutions des médias sociaux, dans 5 ou 20 ans,  cela dépend de tellement de paramètres extérieurs tels que la volonté des dirigeants (souvent des dictateurs) de laisser la population libre de s’exprimer et d’accéder à de l’information en opposition ou en désaccord avec le gouvernement en place. Les grandes agences, pourront avoir les meilleurs stratégies possibles concernant les médias sociaux, elles seront inutiles tant que les gouvernements censureront leurs contenus  et tant que les bénéficiaires n’auront pas l’accès à internet.

Le gros défi des 5 prochaines années va être de développer les moyens technologiques, humains et financiers afin de normaliser l’accès, les pratiques et le control des médias sociaux :

Les humanitaires vont devoir mettre en place un nouveau modèle de gouvernance participative des actions humanitaires, dans lequel sera détaillé les moyens de communication  entre chaque acteurs dépendamment de la technologie dont ils disposent, il faudra au cas par cas identifier les obstacles à l’intégration des médias sociaux dans les opérations humanitaires et enfin, déterminer les limites de ce que l’on souhaite  accomplir par l’intermédiaire des médias sociaux lors d’une urgence.

Il va falloir apprendre à gérer les problèmes de sécurité évidente, causés par la diffusion de certaines données, photos, vidéo sur ce type de media. Quand décide-t-on que le bénéfice de diffuser une information est plus important que les conséquences que sa diffusion engendrera ?

La rapidité à laquelle se diffuse une information sur les médias sociaux,  beaucoup plus rapide que dans les médias traditionnels, complique certaine gestion de conflits. Il est beaucoup plus difficile de contrôler la circulation d’une information jugée dangereuse, sur twitter que sur le site d’un journal local.

Il y a eu beaucoup d’exemple dans ces 5 dernières années de diffusion, par des humanitaires, d’informations confidentielles, tels que l’adresse d’un employé UN, des photos montrant l’intérieur du bureau d’un employé (montrant les ordinateurs, appareils photos et autres objets de valeurs, très prisés des voleurs) et une photo du coffre-fort ou encore sur une page Facebook d’un staff local travaillant dans un pays musulman, des photos et du contenu méprisant pour la culture musulmane. Autant d’élément qui mette la vie de la personne qui diffuse en danger mais c’est également le bon déroulement de toute la mission d’une organisation qui peut être mis en péril, dans le cas de la page Facebook[2] d’un employé contenant du contenu raciste, l’ONG  de cet employé a du publiquement s’excuser pour pouvoir continuer ses activités dans le pays.

Une des solutions à ce problème de sécurité serait d’établir une Politique d’utilisation des media sociaux: qui détaillerait notamment, ce qui est et n’est pas acceptable de publier  sur tel ou tel réseau social. En parallèle à la création de cette politique il faudrait éduquer le personnel sur les dangers et les conséquences désastreuses sur le déroulement de leur mission ainsi que sur mis la vie des populations et des employés sur le terrain, de rendre certaines informations publiques.

Il manque actuellement du personnel, en charge de contrôler et d’analyser les  informations présentent dans les différents média sociaux. Dans les années à venir, et cela a déjà commencé, les agences vont devoir embaucher de plus en plus de personnes dans le domaine de la gestion de l’information et de la connaissance qui seront à la fois capable, de construire pour ces agences, une présence crédible sur le net, d’alimenter le contenu de ces plateforme mais également de contrôler ce qui se dit sur elles

2.    D’ici 20 ans :

Dans une deuxième phase, une fois que l’utilisation des médias sociaux sera normalisée (voir partie de 1 à 5 ans), on pourra envisager leurs intégrations concrètes dans le processus de réponse humanitaire.

Comme le dit Mr. Jason Cone[3], directeur de la communication chez Médecins sans frontières, il sera plus facile d’intégrer les médias sociaux, outil de communication ouvert, dans la gestion d’une catastrophe naturelle que dans la gestion d’un conflit armé. Dans le cas des conflits armés, a fort enjeux ethnico- politique, on favorisera plutôt un système de communication fermée, tel que Skype ou BlackBerry Messenger. Il faudra donc tenir compte de la nature de la catastrophe pour choisir adéquatement les outils de communication.

Etant donné la nature ouverte des médias sociaux, son utilisation sera toujours, même dans 20 ans, une décision risquée dans des pays politiquement instables tels que le Bahreïn, la Somalie ou la Syrie.

Dans 20 ans, je pense que les médias sociaux seront beaucoup plus utiliser, dans les pays où les humanitaires n’ont pas accès (comme c’est le cas actuellement en Syrie), comme outil d’assistance aux victimes. Les victimes pourront en effet, comme cela est déjà le cas actuellement, via leurs blogues ou leurs pages Facebook partager avec le reste du monde leurs conditions de vie.

Les humanitaires pourront communiquer avec les victimes en leurs envoyant directement sur leurs Smartphones via twitter un SMS dans leurs langues, ce qui sera beaucoup plus rapide que les solutions actuelles. Le problème de ne pas avoir accès à un ordinateur ne se posera plus dans, 20 ans, la grande majorité des hommes auront des téléphones dits intelligents. En 2010, au Pakistan, par l’intermédiaire de Twitter on a été capable de suivre en temps réels la distribution de nourriture. Dans chaque village, un bénéficiaire ayant un Smartphone était chargé d’envoyé un tweet, sur le compte twitter du programme d’alimentation mondiale (PAM), indiquant que son village avait reçu l’aide alimentaire.

Une fois que les communications avec les médias sociaux seront  normalisées dans une politique, les agences d’aides pourront s’entretenir directement et en toute sécurité, via les médias sociaux,  avec les communautés les plus touchées par l’urgence, ce qui permettra aux acteurs de terrain de faire une meilleure évaluation des besoins immédiats des bénéficiaires.

Une autre tendance qui se développera dans le futur est la création sur place d’un réseau de citoyens de confiance, sorte d’envoyés spéciaux qui travailleront sur place pour le compte des agences d’aide. Les citoyens deviendront de plus en plus acteurs à part entière de la réponse humanitaire. Au Pakistan, en 2010, unique cas à ce jour de participation citoyenne organisée, les informations communiquées sur les médias sociaux par le réseau des citoyens engagés était fiable et de très bonne qualité, ce qui a donné de la crédibilité à ce moyen de communication, souvent qualifié d’approximatif, de non objectif et de peu fiable par les organisations humanitaires.

Un autre exemple de ces participations citoyennes, toujours au Pakistan, SA relief (http://www.sarelief.com/) est une plateforme d’échange d’information créée en 2005 par des pakistanais, pour échanger ce qu’ils vivaient et ce dont ils avaient besoin lors des différentes inondations auxquelles ils ont été confrontés pendant 7 ans. Sur cette plateforme, ils s’échangent des photos, des vidéos et des messages, ce site est devenue tellement populaire que les humanitaires sont maintenant obligés de collaborer avec ce genre d’initiatives. Les fondateurs étant des locaux qui vivent la même réalité que les bénéficiaires et qui parlent la même langue, ils se sont naturellement intégrés dans le processus de réponse humanitaire.

 Bibliographie 

Cdac network. Communicating with Disaster Affected Communities Network. http://www.cdacnetwork.org.

CIA The world fact book Chad. https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/cd.html

EISF- European Interagency Security Forum. http://www.eisf.eu/alerts/item.asp?n=15275

Global pulse. Une initiative du secrétaire générale des nations unies sur la gestion des données numériques. http://www.unglobalpulse.org

Harvard Program on Humanitarian Policy and Conflict Research. http://www.hpcrresearch.org/blog.

Infoasaid. ONG spécialisée dans l’utilisation des médias dans les pays en crise. http://www.infoasaid.org/.

I-revolution. Blogue de Patrick Meier, consultant dans l’utilisation des nouvelles technologies dans les zones de crise. http://irevolution.net

NGO security. Blogue spécialisé sur la transparence, les menaces et les vulnérabilités dans les zones de conflits. http://ngosecurity.blogspot.ca/

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Google Alerts est-il un bon outil de veille?

Google alerts news est un service gratuit, proposé par le moteur de recherche Google. Il détecte les changements survenus par rapport à une requête de recherche donnée, dans des sources d’actualité en ligne et nous notifie des changements par email par fil RSS ou sur notre page iGoogle. Vous n’êtes pas limiter quant aux nombres de termes que vous voulez qu’il recherche. Vous pouvez programme une veille à la fréquence qui vous intéresse.

Google News est une source intéressante, mais il faut formuler une requête précise, car Google pratique l’indexation en texte intégral des ressources web, ce qui fait que l’on est vite submergée par une grande quantité d’informations plus ou moins pertinentes.

J’ai constaté que le lieu géographique dans lequel on se trouve influence les résultats, par rapport à ma requête, si je me trouve au Canada, il va chercher plus d’article avec « Competitive intelligence » et si je suis en France, j’avais plus de résultats en Français, c’est un biais dont il faut avoir conscience, mais cela n’empêche que Google est une bonne source pour sa portée internationale et pour sa réactivité (l’information n’est pas traitée par Google, son repérage se fait en texte intégral). Google News vous ne pourrais pas sélectionner des ressources en particuliers (journal de presse, magazine spécialisé) vous ne pourrez que choisir le type de ressources (blogue, new, discussion), c’est donc à vous d’aller vérifier la qualité des auteurs ou des éditeurs pour chaque source qui vous intéresse.

Vous pouvez l’utiliser en gardant toujours un regard critique sur ce que vous allez y trouver.

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Créer un fil Rss sur une page qui n’en a pas, exemple avec Page2Rss:

Comment ça marche :

L’agrégateur ira lire le fil RSS de chaque site pour voir si des changements ont eu lieu

Le créateur du site doit donc créer une seconde version de sa page Web, dans un format que l’agrégateur peut comprendre.

Au lieu d’être au format  HTML, cette seconde page sera dans un format particulier appelé RSS. On appelle cette page le “fil RSS” ou “flux RSS”.

Le logiciel Page2Rss est :

–        Gratuit

–        Sans obligation d’abonnement

–        Simple d’utilisation

–        Met à jour quotidiennement les mouvements sur une page dépourvue de fil RSS

–        Il est compatible avec Google Reader

–        Il nous indique quand il n’y a pas de fil sur une page grâce à l’extension dans Google chrome

–        Il peut envoyer les mises à jour directement dans notre compte Twitter

–        Un historique des fils créés sur Twitter est conservé dans notre compte Page2RSS

–        Il s’intègre facilement aux favoris des moteurs de recherche autres que Google Chrome

Inconvénients :

–        Le fil est maintenu sur un site tiers, qui peut disparaitre (très fréquent)

–        Ne vérifie le site qu’une seule fois par jour

–        L’extension ne marche que dans Google Chrome

–        Aucune information sur la compagnie Page2Rss

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10 critères de comparaison pour déterminer quels outils du web 2.0 sera le plus efficace pour votre veille

Critère 1 : Support technique

Existe-t-il un service de support technique, y a-t-il une mention du coût de l’assistance  ou de la formation à l’outil ?

Critère 2 : Ergonomie de l’interface

L’interface est-elle facile à comprendre, ludique. La prise en main du logiciel/application est-elle facile ou laborieuse ?

Critère 3 : Adaptabilité :

A-t-on une grande marge de manœuvre, ou il y a-t-il peu de choses que l’on soit autorisé à configurer ? Dans quelle mesure le paramétrage me permet-il d’adapter l’outil à mes besoins ? Peut-on créer des champs spécifiques, des mots clés spécifiquement adaptés à notre contexte, peut-on personnaliser la mise en  page…

Critère 4 : Multitâche ou Mono tâche

L’outil permet-il de couvrir une ou plusieurs des étapes de la veille, par exemple Twitter peut être utilisé à la fois pour collecter et diffuser de l’information.

Critère 5 : Logiciel libre (open source) ou propriétaire

Cette question peut s’avérer important si l’on souhaite partager de l’information avec d’autres collaborateurs. On peut choisir un logiciel libre de façon stratégique, l’accès durable de nos données, moins de problème de compatibilités avec des formats propriétaires et une meilleure protection de nos données.

Critère 6 : Sauvegarde des données 

Mes données sont-elles protégés par un système de back-ups ou dois-je le faire moi-même manuellement.  Combien de temps notre logiciel ou application conserve-t-il nos données ?

Critère 7 : Modalité d’acquisition/d’utilisation

Description : Cette outil nécessite-t-il un abonnement, est-ce un logiciel que l’utilisateur installe sur son ordinateur, ce qui va en limiter l’accès (je devrai avoir mon ordinateur pour l’utiliser), ou est-ce une application en ligne. Est-ce que je dois créer un compte, ai-je besoin d’un mot de passe pour l’utiliser.

Critère 8 : Aide en ligne

Une démonstration en ligne des fonctionnalités de l’outil, des tutoriels, des vidéos, un système de foire aux questions, qui pourrait m’aider à résoudre mon problème.

Critère 9 : Coût

L’outil est-il gratuit ou payant, s’il est payant a-t-on le détail du coût. Doit-on payer un montant global ou un montant par poste ou il est installé.

Critère 10 : Multilinguisme

L’outil gère-t-il plusieurs langues ? Si Oui a-t-on le détail des langues.

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Filed under Twitter, veille, Web 2.0

Utiliser Twitter comme outil de veille

Une fois que l’on s’est inscrit à Twitter (email et mot de passe), on peut créer un compte Twitter professionnelle, spécifique à notre cellule de veille et le configurer pour en limiter l’accès à nos usagers/followers, à qui est destiné notre veille. On va ensuite animer une communauté, en envoyant régulièrement des messages brefs de moins 150 caractères. Ce format spécifique au microblogue, nous limite quant à la quantité d’information diffusable, nous pouvons soit tagger des évènements, des articles (@conférence) soi créer des liens URL, les « tinyurl2 » (http://bit.ly/zpKBHU).

On peut échanger du contenu avec un seul de nos abonnés, pour cela, il suffit de saisir le nom Twitter de notre abonné précédé d’un @, lors de l’envoie de notre message.

On peut dialoguer en privé, pour communiquer une information avec un seul de nos usagers, grâce à l’option « dialoguer en privé ».  Les usagers ne sont pas obligés d’avoir un compte Twitter, ils peuvent voir nos tweets, sur notre page Facebook, ou les recevoir directement dans leurs boites email, grâce à des applications telles que Feed My Inbox3.  Si on choisit d’utiliser ce genre d’outil, il faut l’alimenter tous les jours, plusieurs fois par jours, il faut être très réactif. Ce genre d’outil est pertinent

Quoi diffuser :

On peut diffuser, des ressources internet validées par nous, des liens vers les informations que l’on publie sur notre plateforme de veille (blog, intranet, page Facebook, site internet). On peut également diffuser du contenu multimédia, en créant au préalable, un compte dans un site spécialisé dans la publication d’images et de vidéos dans Twitter (Twitpic4,Twitcam5).

Comment alimenter notre compte :

Notre compte Twitter peut être alimenté par nos alertes dans Diigo, il suffit de rajouter l’option, on peut également suivre les tweets de nos followers et de nos following. On peut suivre des tweets de discussions sur un sujet en particulier, il en existe un par exemple sur la veille (#veille).

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Filed under Twitter, veille

Les hackers ont créé un nouveau paradigme sociologique et économique

En rendant disponible gratuitement leurs productions ainsi que leurs réutilisations, les hackers ont totalement remis en cause le modèle  capitaliste traditionnel.

Le logiciel libre d’exploitation Linux en est le plus belle exemple, il est venu concurrencer Microsoft, mais il y en a beaucoup d’autres, tous le logiciels payant ont aujourd’hui leur équivalent en libre : Le service de microbloging propriétaire Twitter et son équivalent open « source Statut.net », le logiciel de Text mining propriétaire Luxid et le logiciel libre « General Architecture for Text Engineering » (GATE)…

Les hackers veulent rendre la connaissance disponible à tous, qu’elles ne soient plus comme actuellement propriété privée d’un individu ou d’une organisation mais le bien de tous, que chacun -comme c’est déjà le cas dans le milieu scientifique- puisse bénéficier des découvertes des autres pour créer plus de connaissances et faire, ainsi avancer la connaissance et en faire bénéficier le plus grand nombre de personne.

Leurs activités ne remettent pas seulement en cause la relation connaissance/information/innovation et argent mais également le rapport même au travail. Ils proposent  « un rapport alternatif au travail, à l’argent, et au temps 1». Le travail est un plaisir, il se fait en communauté ou tout le monde partage ses connaissances, ses compétences sans système hiérarchique. Pascal Jolivet, professeur associé à l’Université de Technologie de Compiègne, traites les chercheurs scientifiques « hackers » (qui rendent leurs contenus de recherche, libre d’accès) : de «  Communistes scientifiques ».

Je suis persuadée, -l’histoire nous l’a prouvé que le milieu scientifique a toujours une longueur d’avance sur les autres secteurs- que les logiciels libres prendront le dessus sur les logiciels propriétaires, la génération numérique (les jeunes nés dans les années 90) et les suivantes seront de vrais technophiles, le modèle économique devra s’adapter à cette évolution. La future génération ne paieront pas pour des logiciels si ils peuvent les avoir gratuitement car l’aspect programmation (certains logiciels libres doivent être configures pour être utilisable) qui rebutent actuellement beaucoup d’usagers de rebutera plus les technophiles de demain.

1 L’Éthique hacker de Pekka Himanen : http://multitudes.samizdat.net/L-Ethique-hacker-de-Pekka-Himanen

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Les Anonymous, sont-ils réellement des hacktivistes ?

Je viens de regarder la vidéo oubliée par le mouvement Anonymous en réaction à la loi 78 votée par le gouvernement québécois pour contrôler les manifestations étudiantes1. Je ne sais pas ce qui m’interpelle le plus, si c’est la nature irréel ce genre de message ou la nature menaçante du message. Je me questionne sur les motivations réelles de ce genre de groupe. Servent-ils des intérêts personnels (personnes en quête de sensation forte, défis personnels qui aiment le pouvoir que l’anonymat de l’internet leur confère) ou des intérêts communautaires (ils veulent être un contrepouvoir dans le but de défendre la liberté d’expression).

Qui sont-ils : sont-ils des hackers, beaucoup de spécialistes disent que leurs connaissances techniques sont limitées et qu’ils sont plutôt des spécialistes de communication. Leurs gros coups d’éclats sont plus des attaques informationnelles que des attaques informatiques, comme lorsqu’ils ont demandé aux utilisateurs du service en ligne Paypal de clore leurs comptes en soutient à Wikileaks. Sont-ils un groupe de geek frustrés qui ont regardé beaucoup trop de fois Fight club ou V pour Vendetta, sont-ils des individuels dispersés dans plusieurs pays, sont-ils des gens qui n’ont aucune connaissance en informatique. Il est difficile de dresser un portrait de ces Anonymous, ils sont sûrement un peu tous ces profils de personnes.

Ils utilisent des techniques de communication basées sur le mystère (voix électronique et masque) et sur la crainte (propos menaçants) mais pas seulement ils jouent avec quelque chose de plus « dangereux » : la manipulation mentale, leurs messages me font penser à des messages de propagandes de régimes totalitaristes « Une population qui vit en permanence dans la peur ne pose pas de question et cette guerre dont nous avons besoin devient le désir du peuple. Le sacrifice devient volontaire, vous voyez la peur justifie tout, la peur c’est l’argent, la peur c’est le pouvoir ». Je comprends et soutien le code éthique des hackers en tout cas ceux présentés dans le module 7, mais je ne suis pas pour des dérives idéologiques et les dérives sectaires.

1Rapel du message :

«Anonymous s’adresse plus particulièrement au gouvernement du Québec. Nous vous observons depuis quelques temps. Nous apprenons que vous tentez d’étouffer des manifestations étudiantes en votant des lois visant à empêcher leurs déroulements. Le Gouvernement du Québec assassine le droit de manifester en adoptant une loi d’urgence visant à faire taire les manifestations contre la hausse des droits de scolarité. Gouvernement du Québec,Vous bafouez les droits des étudiants, en interdisant de manifester près des universités, en interdisant le port d’un masque, en réprimant sévèrement et abusivement les organisateurs des manifestations. Gouvernement du Québec, vous êtes prévenu !Les actions menées par les citoyens du Québec sont légitimes et justifiées. Le peuple du Québec a le droit de protester contre l’augmentation démesurée des droits de scolarité. Nous vous demandons de laisser le peuple québécois dire ce qu’il souhaite vous faire entendre.

Nous sommes Anonymous, Nous sommes Légions, Nous n’oublions pas, Nous ne pardonnons pas, Redoutez nous!»

Disponible sur : http://www.lapremiereminute.ca/textes/le-mouvement-anonymous-n-a-pas-fini-de-faire-parler-de-lui-au-quebec/

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Filed under module 7

HKUST :Le premier laboratoire dédié aux réseaux sociaux du futur en Chine

Le laboratoire HKUST, créé par le Département de l’Ingénierie Électrique et Informatique de la Hong Kong University of Science and Technology, est le premier laboratoire de média sociaux d’Asie. Ce qui peut parait surprenant quand on connait la vitalité du marché des média sociaux en Asie

Ce laboratoire a pour but de faire des recherches  sur les théories des medias sociaux, concevoir des nouveaux systèmes (applications Smartphone) et de former la prochaine génération sur la façon de mesurer l’impact des medias sociaux sur la société. A la différence du MIT media Labqui aborde les technologies des médias en générale de façon théorique, le laboratoire KHUST, s’est spécialisé sur la création et la recherche pratique sur les medias sociaux. Le laboratoire travaille actuellement sur un concept de recommandations de restaurant intitulé « OpenRice.com » et également sur une analyse du mécanisme de vérification d’identité dans le  microblogging chinois, Weibo.

Le directeur du laboratoire fait un parallèle intéressant entre les medias traditionnels et les medias sociaux. Je suis d’accord avec lui que les medias sociaux, intègrent beaucoup plus intimement notre environnement réel, sont plus intuitifs et seront à terme multi générationnel. Il n’y aura pas comme aujourd’hui de cloisonnement entre les générations liés à la difficulté d’utilisation de certaines technologies. Le laboratoire s’est  spécialisée dans la recherche de technologies qui permettra de rendre l’accès aux medias sociaux accessible à tous, exemple en un geste du poignet on pourra  ouvrir sa page Facebook : « une interaction technologiquement pointue mais intuitivement primitive ».

Lien vers article abordant ce sujet:

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/69576.htm

http://www.association-france-hongkong.org/un-laboratoire-dedie-aux-reseaux-sociaux-du-futur/

http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2012/04/05/01006-20120405ARTFIG01089-la-chine-etudie-les-medias-sociaux.php

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Facebook: Les relations symétriques forcées

“Une relation symétrique ou relation réciproque se fait normalement entre deux personnes qui se connaissent”(le cours 5). Dans Facebook, la relation se fait avec des gens que l’on connait à peine. On est sortie hier soir boire un verre avec des amis d’amis et lendemain matin, surprise, 12 personnes vous ont demandé de les accepter comme « ami ».

On est obligé de les accepter car sinon lors de votre prochaine rencontre ils vont vous demander pourquoi vous ne les avez pas ajouté. Personne ne se sent de dire : «  parce que tout simplement, les 10 minutes passées ensemble hier soir ne font pas de toi un ami », alors on accepte les invitations d’inconnus, qui peuvent, si vous n’avez pas bien paramétré votre compte, avoir accès à des informations que vous réservez d’ordinaire à vos vrais amis.

Alors Facebook, relations symétriques oui mais souvent forcées.

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Facebook : La génération des « no life »

Ils  se définissent grâce à ce que les gens savent d’eux, Ils racontent  donc tout ce qu’ils font de leurs journées même les choses les plus insignifiantes. Ils deviennent en quelques sortes des mini-célébrités aimées et admirées de leur monde virtuel. En se réveillant le matin, la seul chose qu’ils se demandent c’est combien de personnes ont aimés mon commentaire ou ma photo posté hier soir juste avant de me coucher. On est plus intéressé par ce que ce que les gens pensent de nous plutôt que ce que nous pensons de nous-même.

C’est comparable au comportement des gens au début de la téléphonie mobile, les gens s’appelaient et s’envoyaient des texto pour n’importe quelles raisons : « je viens d’arriver dans le train ou « je suis en train d’attendre mon train ou je suis en train de manger des pattes… ».On avait tellement envie d’utiliser son téléphone que toutes les excuses pour le faire étaient bonnes.

Sauf que Facebook, n’est plus nouveau, il existe depuis 7 ans et que les gens s’en servent toujours pour commenter chaque moment de leurs vies et grâce aux smart phones ils peuvent maintenant le faire n’importe quand et n’importe où. Par exemple, j’ai organisé un repas l’autre soir, au cours du diner une de mes amies a pris en photo mon poulet grillé, pourquoi m’aventurais-je à lui demander, « pour tenir informer mes follower de ce que j’ai fait ce soir » m’a-t-elle répondu. Un peu plus tard c’est le gâteau qui a eu droit à sa photo. Tandis qu’une autre de mes amis nous a carrément fait poser pour une photo de groupe, l’a aussitôt « instagramer » (a rendu la photo super cool et branchée en utilisant l’application instagram de son I-phone) et envoyer sur Facebook. Résultat des courses, le lendemain matin j’avais été « poker » dans 4 photos qui avait généré une quarantaine de commentaire de personnes qui n’étaient même pas à ma soirée.

Je me demande sérieusement si aujourd’hui la principale motivation de certaines personnes pour sortir n’est pas juste d’avoir quelque chose à mettre sur son Facebook. J’ai eu l’impression que mon amie,  tel un metteur en scène de sa vie virtuelle a passé la soirée chez moi à se demander comment elle allait la raconter sur sa page Facebook, quelles photos prendre sous quels angles…

Je les appelle les « no life » car à la fin, ils ne vivent leurs vie qu’à travers la perception qu’en ont les autres, eux ils ne sont pas vraiment dans le réelle et ils sont dans l’impossibilité de vivre dans leur monde virtuelle.

Voir :« Facebook and Twitter are creating a vain generation of self-obsessed people with child-like need for feedback, warns top scientist » http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2020378/Facebook-Twitter-creating-vain-generation-self-obsessed-people.html

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